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Affichage des articles associés au libellé Aloysius Bertrand

Ondine

... Je croyais entendre Une vague harmonie enchanter mon sommeil, Et près de moi s'épandre un murmure pareil aux chants entrecoupés d'une voix triste et tendre. Ch. Brugnot, les Deux Génies . « Écoute ! – Écoute ! –  C'est moi, c'est Ondine qui frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi. « Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l'air.  « Écoute ! – Écoute ! –  Mon père bat l'eau coassante d'une branche d'aulne verte, et mes sœurs caressent de leurs bras d'écume les fraîches îles d'herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne ! » * Sa chanso...