J'ai dans l'âme une odeur indicible De vertige qui monte comme une eau de marée qui prend le pas sur le sable de la plage. Une senteur si complexe de relents de fruits de mer où se délaient goémons, algues vertes, anémones, et souvenirs de naufrages q ui remontent à l'amont de la nuit des temps morts. De relents qui obstruent les chemins invisibles d es épices, de l'or, de la soie, des esclaves, de la drogue, Où les voiles, les gondoles, les pirogues, les hors-bords o nt sombré, p rès des syrtes, des coraux, des brisants, des dérives, a vec eux les marins et bien d'autres, négriers, trafiquants, drug dealers et passeurs, dans les eaux assoiffées de la mort. photographie de Lambert Savigneux Jean Saint-Vil poète haïtien à Gaspard Nocturne, le 25 mai 2010
Tout est emprunté, même la vie.