Dans son chapitre Libido videndi , Ivan Illich en vient à présenter le travail de François Boespflug : « La conception antique du regard se révéla insuffisante pour relever un défi intellectuel de la fin de l'Antiquité byzantine, un événement contemporain des Mérovingiens en Occident. Le problème était celui de la différence entre l' emphasis et un artefact, à savoir l'icône. Les présocratiques avaient cultivé l'irrespect ( dis-regard ) envers les dieux afin de focaliser leur esprit sur le concept d'entités. Ainsi les sculptures n'étaient plus considérées comme des dieux, mais comme des symboles de l'invisible, des divinités ou des forces qu'elles représentaient. Les chrétiens initièrent une forme d'hésitation nouvelle face à l'image sculptée. Leur ambivalence procédait de leur foi. Jésus, la Parole de Dieu faite chair, avait été appelé dès les tout débuts l'Image du Père. Le fils de Marie, le charpentier de Nazareth, était à part égale D...
Tout est emprunté, même la vie.