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Affichage des articles associés au libellé Chagall

Je suppose que le printemps

Je suppose que le printemps est en route ; je vois la bourre des bourgeons ; je vois les prés ; je vois le geste de l’eau vive cela ne peut pas être cadenassé, n’est-ce pas, cela reprend flamme douce de toute façon, de toute façon, quoi que décide le gouvernement dans notre bocage, les linges frais du vent le problème, vois-tu, c’est que contrairement à ce que pense ta mère, tu ne peux pas ignorer la vie publique ; non, si tu ne veux pas te mêler des autres, les autres se mêlent de te gouverner moi aussi, j’aurais préféré le chant mineur : le flegme du promeneur moi aussi, je jouissais dans la compagnie des oiseaux des fleurs des peintures jusqu’au moment où l’Etat répand le sang, torture, bâillonne, supprime toutes les lois assurant le vivre-ensemble ; tous ces textes précieux qui portent à bout de bras le respect, la tolérance et font que nous nous supportons à peu près ; malgré nos expériences, nos intérêts, nos sensibilités si dissemblables malgré tout ces textes...

De Vitebsk à Paris

Dans le site Des Lettres , on trouve ce texte original de Marc Chagall dans lequel l'élan et la fougue si propres au peintre peuvent se lire : Oh, si seulement je pouvais parvenir, chevauchant l'une des gargouilles de Notre-Dame comme s'il s'agissait d'un cheval, à tracer un chemin à travers cieux à la force de mes bras et mes jambes. Dans  son roman " Chagall ou la longue lettre au fils " Isabelle Pouchin fait parler un conservateur de musée qui rêve de ses toiles de Chagall perdues (extrait p. 32) :  ce cahier n’est qu’une cendre puis, je ne suis pas l’oncle de Chagall ; je suis incapable d’une telle prouesse l’oncle, quand il était épuisé ou malade, il grimpait sur le toit de son isba et il jouait du violon, figure-toi jusqu’à ce qu’il retrouve une assiette, une raison faire le pitre pour s’en sortir c’est pour cela que Chagall fait voler ses maisons ses vaches ses paysans ; c’est pour cela que sa tour Eiffel se promène à dos d’âne, qu...

Je et les autres

Je crois les rêves formés par quelque autre dormeur, comme si dans la nuit ils se trompaient d'absent. Paul Valéry citation relevée par Michèle Dujardin peinture de Marc Chagall

comment c'est l'Italie ?

il y avait toi sautant dans les feuilles jaunes, rousses il y avait la tasse de café noir, le tintement de la cuiller il y eut cette couleur bleu ardoise des mares il y avait le chat aux yeux filigranés ; il y avait le sang des roses il y avait ta mère pourquoi ne me suis-je pas satisfait de cela ? pourquoi ai-je convoité une autre chose, une autre encore ? je suis fatigué je ne suis pas sûr de garder la maîtrise de ceci, de cela, de ceci encore ce cahier n’est qu’une cendre puis, je ne suis pas l’oncle de Chagall ; je suis incapable d’une telle prouesse l’oncle, quand il était épuisé ou malade, il grimpait sur le toit de son isba et il jouait du violon, figure-toi jusqu’à ce qu’il retrouve une assiette, une raison faire le pitre pour s’en sortir c’est pour cela que Chagall fait voler ses maisons ses vaches ses paysans; c’est pour cela que sa tour Eiffel se promène à dos d’âne, que la lune joue de la trompette et les chats philosophent l’oncle jouait des airs...