Je suppose que le printemps est en route ; je vois la bourre des bourgeons ; je vois les prés ; je vois le geste de l’eau vive cela ne peut pas être cadenassé, n’est-ce pas, cela reprend flamme douce de toute façon, de toute façon, quoi que décide le gouvernement dans notre bocage, les linges frais du vent le problème, vois-tu, c’est que contrairement à ce que pense ta mère, tu ne peux pas ignorer la vie publique ; non, si tu ne veux pas te mêler des autres, les autres se mêlent de te gouverner moi aussi, j’aurais préféré le chant mineur : le flegme du promeneur moi aussi, je jouissais dans la compagnie des oiseaux des fleurs des peintures jusqu’au moment où l’Etat répand le sang, torture, bâillonne, supprime toutes les lois assurant le vivre-ensemble ; tous ces textes précieux qui portent à bout de bras le respect, la tolérance et font que nous nous supportons à peu près ; malgré nos expériences, nos intérêts, nos sensibilités si dissemblables malgré tout ces textes...
Tout est emprunté, même la vie.