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oiseaux

... Vois, déjà son cou se replace en arrière, sa tête et son long bec retrouvent une position proche de l'horizontale. Il se rassure. Tu sais ils sont impressionnants à cause de leur envergure, parce qu'ils se mettent en croix pour sécher leurs ailes et qu'ils sont combatifs, mais pas davantage que les aigrettes ou les goélands. En fait le cormoran est plutôt un oiseau jovial, presque rigolard. Il est trahi par son apparence. Là tel que tu le vois, il a plus peur de nous que nous de lui !
Célia alors se lève avec des gestes très lents et en glissant se dirige vers l'oiseau qui bouge la tête, soulève ses ailes. Elle s'immobilise, attend, puis elle émet une légère modulation. Le cormoran ne bouge plus, Célia le fixe maintenant sans le lâcher des yeux, tout en continuant de moduler un chant doux et rauque. Elle se trouve bientôt à vingt centimètres de l'oiseau, puis à quelques centimètres. Sa main, avec la même lenteur vigilante s'oriente sur le cou du cormoran et ses doigts glissent doucement le long des ailes. Dans l'angle de la pièce, assis au sol, Franck retient son souffle...

Sarah Wells   Célia et l'oiseau in L'oiseau-chacal, © Gaspard Nocturne 2004
Christine Delbecq   peintures > oiseaux
René Thibaud   création solo > dire et danser

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