Il ne fait pas de bruit. Elle ne l’entend jamais arriver. Soudain il est là, à la porte-fenêtre du perron, elle est surprise, mais pas dérangée. Il est resté en bas des marches, un grand oiseau debout entre les ailes tombées de son manteau.
C’est comme s’il sortait de ses pensées à elle, autrement que les corbeaux, qu’elle aime voir marcher sur les larges trottoirs de l’avenue ou les pies qui se posent sur un coin de toit et balancent la queue, acquiesçant, mettant un point d’orgue à leur juste présence. Ce silence quand il apparaît tombe dans la musique de ses pensées à elle. Une pause. Ou peut-être un soupir, qui relance un mouvement, donne une lumière.
Elle lui ouvre la porte vitrée. Ou peut-être qu’elle attend un peu, se laisse finir un geste ou une phrase.
« Bonjour monsieur Vannereau ! » lance-t-elle dans l’air, un oiseau qu’il saisit jaune comme mésange, ou d’autre jour rouge-gorge tiède, ou encore lièvre ou lézard. S’ils se rencontrent c’est la musique en eux qui le joue dans l’instant.
Les petits se précipitent, ou bien se font tirer l’oreille, se dérangent de mauvaise grâce pour aller lui chercher son sirop à la pharmacie. Ils parlent peu, et toujours poliment.
Lui, par peur des quintes de toux, déglutit en faisant des petits bruits de bouche qu’il voudrait discrets mais qui sont devenus la risée de tous les enfants du bourg. Elle le fait asseoir et pendant qu’il écarte son écharpe, se dégage un peu des pans de son manteau, elle prépare quelque boisson chaude, un peu de miel ou de pâtisserie à lui offrir.
Peinture Hélène Duclos, 2017, En connaissance de cause #2, détail, huile sur toile 130 x 97cm.
C’est comme s’il sortait de ses pensées à elle, autrement que les corbeaux, qu’elle aime voir marcher sur les larges trottoirs de l’avenue ou les pies qui se posent sur un coin de toit et balancent la queue, acquiesçant, mettant un point d’orgue à leur juste présence. Ce silence quand il apparaît tombe dans la musique de ses pensées à elle. Une pause. Ou peut-être un soupir, qui relance un mouvement, donne une lumière.
Elle lui ouvre la porte vitrée. Ou peut-être qu’elle attend un peu, se laisse finir un geste ou une phrase.
« Bonjour monsieur Vannereau ! » lance-t-elle dans l’air, un oiseau qu’il saisit jaune comme mésange, ou d’autre jour rouge-gorge tiède, ou encore lièvre ou lézard. S’ils se rencontrent c’est la musique en eux qui le joue dans l’instant.
Les petits se précipitent, ou bien se font tirer l’oreille, se dérangent de mauvaise grâce pour aller lui chercher son sirop à la pharmacie. Ils parlent peu, et toujours poliment.
Lui, par peur des quintes de toux, déglutit en faisant des petits bruits de bouche qu’il voudrait discrets mais qui sont devenus la risée de tous les enfants du bourg. Elle le fait asseoir et pendant qu’il écarte son écharpe, se dégage un peu des pans de son manteau, elle prépare quelque boisson chaude, un peu de miel ou de pâtisserie à lui offrir.
Peinture Hélène Duclos, 2017, En connaissance de cause #2, détail, huile sur toile 130 x 97cm.
Belle rencontre de silence et musique en quotidienneté avec un homme/oiseau autour de mets partagés dans le texte; et de noir blanc bleu dans ces formes, en traits précis/indécis sur la toile. Au- dessus le babil des oiseaux : un réseau de fils divers. Magie d'un tissage.
RépondreSupprimerTu trouveras sur cette page http://helene-duclos.fr/evenements-paralleles/ d'autres réseaux, babils et rencontres, ainsi que d'autres détails et toute la lumière sur "en connaissance de cause" d'Hélène Duclos dont je n'ai pas besoin de te dire combien j'aime son travail et le sens proche de mon univers.
SupprimerEt merci pour ton regard/écoute.