En retournant dans ma chambre d'hôtel, je savais qu'au matin, lorsque je l'aurais quittée, j'en ressortirai profondément changée. Il y a des êtres qui se retirent dans des monastères, d'autres larguent les amarres. C'est toujours dans une chambre sordide et anonyme où je m'oblige à séjourner, que je suis arrivée à comprendre les raisons d'un chagrin. C'est toujours dans un tel lieu que je subis une métamorphose et que je peux repartir. De moins en moins légère. Mais je repars vers ce qu'on appelle la vie.
Françoise Lefèvre, Se perdre avec les ombres, 2004
Anne Gorouben, "La présence d'Anne (le désir de vivre)" 1990
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