Quand les amoureux quittent leurs corps nocturnes, l'un se pose sur une branche au loin, l'autre s'accoude à la fenêtre.
Nous rapprocher c'était comprimer du feu entre nous
et nous éloigner, toujours indemnes.
De ma fenêtre, je la vois plus petite,
une fleur, un oiseau. Un jour avec mon lance-pierres
je la tire. Un jour c'est elle qui me tire.
Pascal Quignard, Vie secrète, 1998
René Thibaud, Les cahiers de Grignan, 1981
Thami Benkirane, Har-scellement, photographie
Ce texte me plait beaucoup!
RépondreSupprimerMais faut bien un jour que l'on arrête de se tirer dessus...
RépondreSupprimerÇa, je ne crois pas. On s'ennuierait à mourir ! Mais les artistes sont pas si bêtes, ils le font symboliquement !
SupprimerD'ailleurs c'est toi qui as fait la photo... tu nous donnes le mauvais exemple !
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