Il se mit en route vers le cimetière du village. Celui qui viendrait de loin n'appellerait pas cimetière la brousse épaisse qui borde le fleuve, au nord de la localité. Mais c'était là, dans ce bois sacré, qu'on faisait reposer les défunts [...]. Les blancs disent "enterrer". Nous disons "semer les morts". Nous sommes les éternels fils du sol, nous concédons aux défunts ce que la terre délivre aux semences : du sommeil pour renaître.
Les sables de l'empereur, Livre Un, Femmes de cendre, Éditions Métailié
Sculpture de Ousmane Sow, Nouba
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