Nous étions alors assis en cercle autour de l'aire des soins, et le nganga, lance en main, s'apprêtait à porter ses fameux coups aux malades pour tuer en eux le ver invisible jeté par les sorciers, quand un énorme lézard se faufila et s'arrêta au centre de la piste, dodelinant de la tête. Après un instant de saisissement, le nganga le transperça de sa lance. Puis il ficela la bête comme un rôti, la fit griller et la mit de côté pour en faire un médicament. Je croyais l'incident clos et sans conséquences. Au petit matin, on apprit la mort de quelqu'un du voisinage. "Nous le savions", me dit le nganga. L'intervention de ce lézard particulier appelé ewedi était un présage de mort.
La croyance se nourrit ainsi de petits et de grands évènements, qui surviennent et se trouvent sélectionnés et interprétés en fonction d'une idée directrice qui a déjà fait ses preuves.
Eric de Rosny, Les yeux de ma chèvre, collection Terre Humaine, Plon, 1981
Sergey Gorshkov, photographie
La croyance se nourrit ainsi de petits et de grands évènements, qui surviennent et se trouvent sélectionnés et interprétés en fonction d'une idée directrice qui a déjà fait ses preuves.
Eric de Rosny, Les yeux de ma chèvre, collection Terre Humaine, Plon, 1981
Sergey Gorshkov, photographie
Le nganga n'a pas vérifié tous les paramètres. Au préalable, il aurait fallu qu'il vérifie si le lézard est mâle ou femelle avant de l'embrocher...
RépondreSupprimerS'il a la vue aussi rapide que le geste, il a dû vérifier...
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