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Affichage des articles du juin, 2013

Temple le monde

un mot me fait partir (me surprend) "contempler" l’éloignement sans distance cela surprend mais dans la saisissure qui accepte le recul comme une composante du rapprochement ni de loin ni de près mais dans le saisissement silencieux et respectueux incroyable de saisir soi dans le mouvement en suspend à ce qui me dépasse et que sans saisir je contemple suppose l’étonnement non pas coupé mais relié c’est cette religion du temple que je porte lorsque je m’arrête apaisé un tourment ramené en deux yeux et une âme je l’ai dans la nature près de la rivière et dans mon pas dans la rencontre et la conscience que c’est là ce moment tout ce lieu qui rejoint rassemble l’automne la pluie la brume le ciel bas ou les teintes conspirent à n’être plus qu’une une encre dorée de noir illumine la fin de l’inquiétude me fait passer les vallées en un silence les mots importants ne doutent pas ne sont pas des mots d’incertitude d’écart aéré entre les c

comment c'est l'Italie ?

il y avait toi sautant dans les feuilles jaunes, rousses il y avait la tasse de café noir, le tintement de la cuiller il y eut cette couleur bleu ardoise des mares il y avait le chat aux yeux filigranés ; il y avait le sang des roses il y avait ta mère pourquoi ne me suis-je pas satisfait de cela ? pourquoi ai-je convoité une autre chose, une autre encore ? je suis fatigué je ne suis pas sûr de garder la maîtrise de ceci, de cela, de ceci encore ce cahier n’est qu’une cendre puis, je ne suis pas l’oncle de Chagall ; je suis incapable d’une telle prouesse l’oncle, quand il était épuisé ou malade, il grimpait sur le toit de son isba et il jouait du violon, figure-toi jusqu’à ce qu’il retrouve une assiette, une raison faire le pitre pour s’en sortir c’est pour cela que Chagall fait voler ses maisons ses vaches ses paysans; c’est pour cela que sa tour Eiffel se promène à dos d’âne, que la lune joue de la trompette et les chats philosophent l’oncle jouait des airs

Saturé le papier l'est

ce que j’aime dans cet endroit c’est la possibilité d’avoir la tête couverte par la brume et l’orage du haut de la promenade trempée de noir et les gris des tessitures enveloppent l’herbe où l’encre investit creuse en fines lamelles rejoignant les fibres les plis et les accrocs des trombes de pluie finissent en rigoles taillant dans le dessin c’est l’aléatoire des précipitations qui me séduit ce n’est pas bien différent d’un ciel surchargé d’humidité ou vacant la forme des nuages est une tache sur la lumière rien d’autre, et qu’est-ce la pluie ? une occurrence de la sensibilité, une saturation de pression sur l’œil la main prend les relais et froisse en hâte il faut lire des poils ou crins de chevaux tracent sur le végétal ou la peau rugueuse du coton pressé un chemin issu de l’eau et de la suie par ces moyen l’âme oppressée se libère et rejoint l’anéantissement ophtalmique Lambert Savigneux