La reconstruction de Notre-Dame de Paris, l'utilisation des milliards des gens stupides ne me préoccupent pas beaucoup. Plus important me paraît être la transmission du passé, comment la faisons-nous, avec quels outils, quels supports ? Et qu'est-ce qui est à transmettre, est-ce la coquille vide, est-ce la face grimaçante de la gorgone sans rien dedans, est-ce la lettre d'un dogme religieux ? Est-ce la puissance matérielle sourde et aveugle ? Merci, stupides possédants de milliards qui n'avez dit un mot de l'histoire du bois de charpente de la cathédrale ni du langage des tailleurs de pierres, à quoi servent vos reconstructions de façade ? Ceci tuera cela , oui, mais Victor Hugo n'est pas ignorant que c'est toujours le langage qui aura le dernier mot, non pas la brutalité de l'emblème, aussi gros soit-il. Voici une réflexion de Pierre Judet de la Combe sur la transmission (donc la culture) que j'extrais de la préface à une très belle œuvre de
Tout est emprunté, même la vie.