L'animal en nous a peur, peur de tout... Mais la plante en nous vit sans souci, elle est attentive aux beaux jours, au soleil, à la sève qui monte, aux fleurs qui s'épanouissent, et aussi aux bourgeons... L'animal en nous tremble contre son gré... Mais la plante pousse tous les jours sans angoisse, sans remords elle étend ses feuilles et ses racines. Tous les jours elle étend ses racines, elle ne craint rien, elle se nourrit de la terre et de la lumière. L'animal crie en nous, il s'affole pour rien, il sort ses griffes quand ce n'est pas nécessaire et se perd en agressivité. L'animal pleure en nous pendant que la plante concentre ses potentialités dans la sagesse... Nicole Chaabi, le début de "Un bain de jouvence" ed. Gaspard Nocturne Un peu plus loin : Mais le mammifère est là, tapi dans l'ombre, insaisissable, mécontent, omniprésent. Il a faim, il a soif. Il est roi, il ne tolère pas le végétal silencieux, il l'écrase, il le
Tout est emprunté, même la vie.