« Le tableau me fut probablement d'abord suggéré par de nombreux voyages dans le métro aérien à New York à la nuit tombée. Plus les aperçus sur l'intérieur des bureaux étaient fugitifs, plus les impressions sur mon esprit étaient fraîches et vives. Mon intention était d'essayer de suggérer l'isolement et la solitude d'un intérieur de bureau à un étage élevé, avec ce mobilier de bureau qui a pour moi une signification très précise.» La scène est vue depuis un point de vue fictif entièrement recomposé et qui donne à l'espace trapézoïdal sa vraisemblance en dépit d'une construction perspective aberrante. Recouvert d'une moquette verte, le sol remonte sur un plan oblique vers le mur du fond qui lui-même s'enfonce à l'extrémité gauche : l'espace instable, disloqué, semble basculer vers l'avant. Assis près de la fenêtre à son bureau, un homme aux cheveux blonds tient à deux mains une lettre sous une lampe en cuivre. Près de lui, une jeune
Tout est emprunté, même la vie.