Lorsque le bébé a soif, il crie, et chacun comprend qu'il réclame à boire. On doit, pense-t-on, lui donner à boire, et ce devoir est le corrélat d'un droit qu'on lui reconnaît de vouloir vivre. On parle des affamés du tiers-monde. Nul ne conteste leur droit de vouloir se nourrir et vivre, et beaucoup ressentent, corrélativement à ce droit qu'ils leur reconnaissent, le devoir de les aider. Nous ne parlons pas d'un "droit à la vie ou d'un "droit de vivre", mais d'un droit de vouloir vivre. Parler d'un "droit à la vie", à moins que ce soit une façon cursive de parler du droit de chacun de vouloir vivre, n'a pas de sens. Supposons qu'un homme jeune soit atteint d'une maladie mortelle. Il voit venir la mort. A qui se plaindra-t-il ? A qui dira-t-il : "J'ai droit à la vie" ? Il faudrait que ce soit à quelqu'un à qui il puisse dire : "Faites que je vive". Mais s'il s'adr
Tout est emprunté, même la vie.