Il y a tellement de richesses dans ce roman — qui est construit sans la prétention de faire un roman, celui-ci se faisant comme par inadvertance, mais qui a déjà (en 1953) cette qualité de parler-direct de la littérature américaine, de parler-libre comme aujourd'hui un roman peut y aspirer — tellement de richesses de vues sur le naufrage le plus actuel de la société humaine, mais qu'il avait su voir dans la guerre et l'après-guerre, tellement de gravité et tellement d'humour qu'on en éclate de rire ou de stupeur. Ce livre, à sa parution, a été IGNORÉ, plus encore que son précédent "La peau et les os", excellent déjà et passé inaperçu. Pour ma part, je considère Georges Hyvernaud comme un écrivain de grand talent et "Le wagon à vaches" comme un livre important, à lire, à conserver et à se transmettre, bien avant d'autres (par exemple L'Étranger, ou La Nausée, les incontournables de l'époque, passés au rang de classiques). Ce "
Tout est emprunté, même la vie.